Accueilchevron_rightL’Olivier, Le petit journal du Grand Lycéechevron_rightanciens, Facebook, geek, Ziad Traboulsichevron_rightParoles d'ancien : Ziad Traboulsi

Jeune, dynamique, engagé…Expatrié… Il est en tout point le libanais « typique » de la jeune diaspora libanaise. Il travaille depuis 10 ans à Facebook et oui c’est un ancien « Lycéen ».

 

 

J’ai eu le plaisir de discuter avec lui de son parcours. Ziad Traboulsi est diplômé de la promotion 2006, c’est un geek, un vrai de vrai, ceux de l’ancienne génération. Vous savez ceux qui codaient avant l’heure, les codeurs autodidactes, ceux qui « perdaient » leur temps à ça avant que l’on ne sache toute la valeur de ce talent. 

Il n’était pas un élève exemplaire, pas un premier de la classe. Mais certainement un passionné. Et plus que jamais un vrai « Lycéen ».

Il a ensuite entrepris des études de business à l’American University of Beirut (AUB) et s’est spécialisé au sein de la prestigieuse London School of Economics ( LSE ).

Il est aujourd’hui un Engineering director à Facebook qu’il a rejoint en 2010, au siège de Dublin pendant 6 ans puis avec les équipes de Dubaï depuis maintenant 4 ans. Il dirige aujourd’hui une équipe de 40 personnes et travaille sur la croissance de Facebook dans les pays en voie de développement.

Il garde de ses années lycéennes de très bons souvenirs. Les années 2005-2006 l’auront le plus marquées. C’était certes ses années de première et terminale mais surtout des années très agitées au Liban et dans la région (plusieurs assassinats politiques, guerre de l’été 2006 etc.). Et pour Ziad, le GLFL a permis à ses élèves de développer un esprit militant, un esprit engagé. Le GLFL a encouragé les prises d’ opinions.

Pour lui le GLFL restera l’école qui prend l’avis de ses élèves, l’école qui leur demande leur opinion. Notamment grâce aux structures mises en place comme les conseils d’école et d’établissement, les délégués de classe etc. Ziad se rappelle comment ces instances lui ont montré que la voix d’un élève peut être entendue, que les « Lycéens » participent activement à la vie de leur école et que leur avis peut avoir du poids.

A la question « Que conseillerais-tu aux Lycéens d’aujourd’hui? » Il répond simplement : « Ne vous en faites pas pour le futur, ne vous inquiétez pas si vous ne savez pas ce que vous voulez faire. Ce sont les expériences et les rencontres que vous ferez au fil du temps qui prendront sens et construiront votre parcours professionnel. A l’époque où je passais mon temps à coder, personne ne savait ce que c’était et regardez comment cela m’a été utile. »

Un point qu’il a également voulu relever : l’importance des langues. Ne pas minimiser cet atout. Elles sont essentielles dans le monde d’aujourd’hui. Même s’il a fait ses études universitaires en anglais et qu’il travaille principalement en anglais, le français et l’arabe sont pour lui une grande force.  

Il tient également à rassurer les élèves d’aujourd’hui qui vivent une situation inédite avec cette pandémie et ces fermetures d’école en leur rappelant qu’il ne faut pas s’alarmer. Car aujourd’hui la planète entière, le monde scolaire et étudiant entier vit la même condition. Nous vivons dans un monde où les outils numériques existent et nous permettent d’avancer malgré le travail à distance. 

Il retiendra du GLFL les sens de civisme et de justice qui lui ont été inculqués. Le sentiment d’appartenance ? Il le ressent aussi. Son réseau d’anciens copains d’école ? Il l’a. Le groupe de sa promo ? Il en fait partie. Et il espère qu’avec la création de l‘AGL (l’association des Ancien du Grand Lycée franco-libanais), le réseau se renforcera et fédèrera toutes les actions qui existent déjà au sein de chacune des promotions. 

Quand on lui demande ce qu’il aurait changé au GLFL, avec le recul de ces quelques années. Il n’hésite pas : Mieux préparer les élèves à ce qui les attend après (le baccalauréat). Peut-être en mettant plus l’accent sur les orientations universitaires ou en mettant en place des forums de métiers plus régulièrement.

C’est heureusement un aspect sur lequel le GLFL a beaucoup travaillé et l’établissement est aujourd’hui fier de compter 3 conseillers d’orientation, des rencontres avec des anciens,  des RVDs type forum des métiers et forum des universités tout au long des années lycée.

J’aimerai rappeler une citation de Steve Jobs que Ziad a mentionné lors de notre rencontre. You can’t connect the dots looking forward; you can only connect them looking backwards (…) ”. Il invite la nouvelle génération à ne pas trop s’inquiéter et me dit que cette citation s’est avérée particulièrement vraie pour lui. Et à en voir son beau parcours, je veux bien le croire.

 

Propos recueillis par Dima El Kurdi