Accueilchevron_rightL’Olivier, Le petit journal du Grand Lycéechevron_rightAmbassadeurs en herbe (AEH)

Le projet « Ambassadeurs en herbe » a été lancé en 2012, de l’école primaire au lycée, dans tous les établissements de l’AEFE. Il met en œuvre des compétences de plurilinguisme et de médiation culturelle autour de problématiques internationales d’actualité, transversales et pluridisciplinaires. Cette année, une fois encore, ce tournoi oratoire a été préparé au GLFL. En février dernier a eu lieu la finale nationale, avant une finale régionale en mars et enfin une grande rencontre des « ambassadeurs en herbe » à Paris, au mois de mai.
Après une problématique autour des ‘Arts’ l’année dernière, le thème ‘Science et Société’ de cette année porte sur « Le monde en 2050 ». Chaque équipe participante est composée de cinq élèves aux rôles bien définis. Les trois orateurs ont un domaine de compétence et un champ d’investigation particulier. Le premier, issu du primaire, doit formuler des idées et pouvoir réagir à des arguments relatifs à son entourage proche (maison, école, ville).
Un deuxième, issu du collège, doit faire le même travail à l’échelle du pays. Pour le dernier, issu du lycée, c’est à l’échelle mondiale. Ils doivent tous avoir une force de conviction et de persuasion et pouvoir s’exprimer en français et en arabe durant les échanges. L’animateur peut être un collégien ou un lycéen. Il doit être capable de relancer et recentrer le débat, cela demande une maturité, de la bienveillance mais aussi de la fermeté. Il s’exprime uniquement en français. Enfin, le porte-parole peut être un collégien ou un lycéen. A la fin du débat, il doit être capable de résumer ce qui a été dit et doit donc avoir une capacité de synthèse très forte. Sa prestation doit se faire en anglais.
Une phase de préparation pour enrichir les connaissances
Cette année, une douzaine de collégiens volontaires ou désignés par leurs professeurs principaux se sont rendus au centre de connaissances et de culture (CCC), durant les pauses méridiennes, pour un travail de préparation. La plupart d’entre eux participaient à l’événement pour la première fois ; d’autres, comme Titouan Jaouen en 3A, avaient déjà une petite expérience en la matière : « L’année dernière, j’ai participé à la préparation AEH mais je n’ai pas été sélectionné pour le GLFL dans la position d’animateur. C’est généralement un rôle réservé aux élèves de lycée et c’est ma sœur en Seconde qui l’avait décroché. J’étais un peu déçu et ai voulu retenter ma chance cette année ». Titouan tenait à cette position d’animateur qui donne la parole aux membres de son équipe mais pose aussi des questions aux membres de l’équipe adverse, d’abord parce que c’est la seule position dans laquelle il peut s’exprimer uniquement en français, mais aussi car il trouve cela « intéressant de poser les questions et de mener la discussion sur un sujet si passionnant autour duquel il y a tant de choses à dire ! », précise-t-il.
« La préparation était très enthousiasmante car les collégiens vivaient une forte émulation intellectuelle », confie Frédérique Chauvy, professeure de Français et responsable du projet AEH au GLFL. Elle a formé les élèves plusieurs semaines avant la finale-pays : « Au départ, nous n’avions pas encore les supports sur lesquels ils allaient être interrogés mais seulement connaissance du sujet ‘Le monde en 2050’. Une jeune élève de 6e a trouvé un livre documentaire sur le thème et à partir de la table des matières, nous avons réparti les recherches. Certains se sont intéressés à l’habitat, d’autres aux nouvelles technologies dans le domaine médical… Ils partageaient, semaine après semaine, les recherches qu’ils faisaient chez eux ou au CCC et avaient un carnet pour noter ce qu’ils avaient entendu et appris ». Titouan confirme que cela lui plaisait et le motivait de partager ces recherches : « Cette phase de travail m’a beaucoup apporté. Même si, lors des joutes oratoires, je prépare mes questions pendant que les orateurs parlent et non à l’avance, le travail au préalable m’aide à être pertinent ». Cela a ainsi accentué le partenariat entre les élèves mais aussi avec les documentalistes du CCC. Puis, une fois les supports visuels présentés avec, en sous-thèmes : ‘la ville en 2050’, ‘comment nourrir la population en 2050 ?’, ‘l’humain augmenté’ et ‘l’intelligence artificielle’, une nouvelle phase les a amenés à pouvoir adapter leurs connaissances et s’entrainer à les réintroduire selon les supports.
Même si tout le secondaire est concerné, il semble que ce travail ait davantage intéressé les collégiens que les lycéens cette année. « Cela a été plus difficile de convaincre les lycéens de participer, confie ainsi Frederique Chauvy qui a préparé trois élèves

de Seconde. A l’issu de cette préparation, la formatrice a constitué deux équipes de cinq élèves pour voir quels élèves étaient les plus aptes à remplir chacun leur rôle : « nous remarquons assez rapidement ceux qui sont capables de citer leurs sources et qui ont des connaissances très précises sur le sujet ». Elle s’est réunie avec une professeure d’arabe et une professeure d’anglais (le débat étant trilingue) ainsi qu’un professeur de Physique-Chimie (relativement au thème) pour choisir les cinq élèves qui allaient représenter le GLFL et qu’ils ont ensuite formés deux lundis de suite avant la finale-pays. Titouan en faisait partie : « Je pense que le fait que je sois pertinent au niveau des questions et que je n’essaye pas d’être agressif ou de couper la parole m’a donné un petit avantage. J’étais vraiment très content d’être sélectionné ».

Cette année, la finale-Liban a eu lieu la première semaine de février à l’Ecole Supérieure des Affaires (ESA). Comme souvent, le consul et l’ambassadeur français étaient

Il y a deux ans, la finale régionale avait eu lieu au Liban, puis à Abu Dhabi l’année dernière. Là-bas, le jury sera composé d’enseignants, d’encadrants, de formateurs du primaire et du secondaire et de professionnels. A l’issu de cette finale, sera sélectionnée une dernière équipe pour représenter la région lors de la grande rencontre prévue à Paris, avec des élèves d’établissements de divers pays. « Cela arrive assez régulièrement qu’il y ait un élève du GLFL à la finale-zone, note Sandra Pardo. Ce qui est dur, c’est de franchir cette étape.
Des intérêts éducatifs et pédagogiques qui dépassent le projet
Ambassadeurs en herbe met en œuvre, du primaire au lycée, des compétences liées à l’apprentissage simultané de plusieurs langues, d’expression orale, de compréhension, et l’ouverture interculturelle qui en découle. « Les élèves apprennent comment faire une recherche documentaire, l’importance de préciser leurs sources, comment s’approprier des connaissances et comment les resituer sans apprendre par cœur ni lire des notes », explique Fréderique Chauvy pour qui, l’oral est un des points forts des élèves du GLFL. « Nos élèves s’expriment avec beaucoup de spontanéité, ont intégré leurs