Accueilchevron_rightL’Olivier, Le petit journal du Grand Lycéechevron_rightLes JIJ 2019 au Liban

Le décompte a commencé ! Dans un mois, du 19 au 24 juin 2019, se tiendront au Liban, pour la première fois, les Jeux Internationaux de la Jeunesse. Ce rendez-vous sportif et culturel annuel de l’AEFE et de l’Union nationale du sport scolaire (UNSS) va réunir des élèves du monde entier sur plusieurs sites libanais dont le Grand Lycée. Détails de l’organisation et du programme avec Cédric Toiron, proviseur adjoint du GLFL et co-organisateur de l’événement, et Thomas Schutz, professeur d’EPS et responsable du centre d’épreuves au GLFL.

Après Arcachon en 2011, Nice en 2012, Rabat en 2013, l’Aude en 2014, le Vercors en 2015, Singapour en 2016, Marseille en 2017 et la Haute-Saône en 2018, c’est au Liban que les JIJ se dérouleront ce printemps 2019. Ils rassembleront cinquante-sept équipes mixtes (trois filles, trois garçons) de trente-cinq nationalités autour de challenges sportifs et culturels.

Sport, culture, partage et francophonie : l’essence de « l’esprit JIJ » 

L’AEFE, en partenariat avec l’UNSS, « a imaginé des Jeux Olympiques pour les élèves de Seconde des lycées en France et à l’étranger, explique Cédric Toiron. Ce n’est pas uniquement des épreuves sportives ; il y a une dimension culturelle derrière avec la volonté de mettre une focale sur un pays ou région de France, et cette année, c’est le Liban ». Un pays qui a suscité un large engouement puisque cinquante-quatre pays venus des cinq continents participent à cette neuvième édition dont l’Australie ou encore l’Equateur pour qui il s’agit de la première fois. Six-cents personnes sont attendues tout au long de cette rencontre. Pour Thomas Schutz également, cela va bien plus loin que le sport : « c’est toujours un plaisir de voir des élèves de chez nous fraterniser avec des élèves d’ailleurs. Ils se baladent avec les vestes de survêtements d’élèves d’autres pays, cela reste ensuite ancré toute leur vie dans leur mémoire ».

Les valeurs qui prévalent sont celles de la solidarité, de l’échange, de l’entraide, de la convivialité « avec des temps forts comme la soirée des pays où chacun amène ses spécialités », annonce le proviseur adjoint. Ces valeurs, portées par les élèves, ont aussi été un des éléments qui les ont encouragés à intégrer l’événement : « nous avons voulu participer aux JIJ pour notre passion pour le sport mais aussi pour rencontrer de nouvelles personnes qui viennent des quatre coins du monde et leur faire découvrir notre pays », affirme ainsi Noor Kanaan de l’équipe du GLFL.

 

Le Liban à l’honneur dans sa globalité et sa diversité

C’est la première fois que les JIJ sont organisés non pas dans une ville mais à l’échelle d’un pays. Et pour cause, le Liban est le pays comptant le plus d’établissements du réseau AEFE au monde : « ici, nous avons 43 établissements français. C’est donc aussi l’occasion de représenter la francophonie à travers diverses facettes de l’enseignement en français à l’étranger », explique Cédric Toiron. Pas moins de dix établissements ont été sélectionnés pour participer aux jeux dont cinq qui sont aussi des centres d’épreuves et donc des partenaires de l’événement. C’est le cas du GLFL où se dérouleront la natation et le basketball. « Comme nous souhaitons faire parcourir différentes régions du pays et les faire découvrir aux personnes qui viennent de l’extérieur, explique Thomas Schutz, nous irons sur le littoral, à Jbeil, pour une course d’orientation sur le site archéologique et dans la vieille ville avec des énigmes chronométrées auprès de personnages en tenues traditionnelles qu’il faudra aller chercher et interroger. Nous nous rendrons aussi à la montagne, à Faqra. Puis, il y aura une journée urbaine à Beyrouth avec le GLFL, le CPF et l’IC qui accueilleront chacun un tiers des équipes et, enfin, des épreuves à Jamhour ».

Le choix des épreuves démontre le désir de la part du groupe de pilotage de sortir des sports conventionnels : « ce sont des épreuves dans l’air du temps comme les obstacles, l’escalade, le tir à l’arc ou encore le cross-fitness qui fonctionne de mieux en mieux au Liban si bien que la municipalité de Beyrouth a voulu installer du matériel en bord de mer, note Cédric Toiron. Ces activités se mêlent à d’autres plus classiques comme un biathlon proposant course et natation. Nous aurons aussi du touch rugby qui montre la volonté de faire découvrir une nouvelle pratique avec l’esprit de l’activité sans l’esprit de combat ».

Des Lycéens préparés et motivés

Au GLFL, comme dans les autres établissements, six élèves ont été sélectionnés : Marco Nahas, Noor Kanaan, Antoine Boudet, Hector Aznavourian, Christina Moujaes et Lea Hamade. Ces élèves de Seconde sont impliqués dans les activités périscolaires présentées par l’UNSS et membres de l’association sportive du Grand Lycée. Ils s’entrainent à raison d’une fois par semaine avec François Haddad, le professeur d’EPS qui les encadre : « habituellement, nous jouons une semaine sur deux au basketball et au touch rugby et l’autre semaine, nous faisons de la natation et de l’endurance. Nous sommes également allés à Faqra essayer l’escalade et le tir à l’arc, explique Marc Nahas, élève de l’équipe. Les entraînements sont indispensables pour que nous soyons prêts le jour J ». Les éléments centraux communs à tous ces sports sont une bonne condition physique, une bonne résistance et une bonne endurance mais « techniquement, même s’ils sont moins bons sur un sport, ils compensent avec un autre, rassure Thomas Schutz. Cela oblige les membres de l’équipe à travailler ensemble et à se repartir les rôles intelligemment ». Pas d’inquiétude à avoir sur les épreuves qu’ils vont découvrir car des prestataires extérieurs les formeront sur place. A chaque épreuve, sera établi un classement ; l’objectif étant d’avoir le moins de points à la fin des jeux. « Le Grand Lycée s’en tire toujours très bien au niveau national, au niveau international nous avons encore tout à prouver », note le professeur d’EPS. « Tout le monde voudrait gagner, c’est sûr. Mais nous savons qu’il y aura toujours plus fort et plus entrainé. Dans tous les cas, nous ressortirons gagnants de cette aventure qui sera, sans doute, inoubliable. Le simple fait de pouvoir nous faire des amis de tous les pays du monde est déjà, en soi, une victoire », conclut Marc Nahas.

 

Un évènement par les jeunes pour les jeunes, en vue de 2024

Ces jeux seront couverts par des médias locaux et étrangers mais aussi par des « jeunes reporters » venus des établissements concernés, formés depuis le début de l’année par l’AEFE, qui diffuseront articles, sons et vidéos en direct et en différé sur les sites de leurs écoles et la plateforme des JIJ. Autre nouveauté, des « jeunes officiels » formés par les professeurs d’EPS arbitreront les rencontres : « nous avons recruté des élèves de 3e, de Seconde et de Première dont la tâche sera d’arbitrer et de suivre les jeux dans leur globalité ainsi que d’être impliqués sur les sites au quotidien dans l’encadrement et l’organisation », explique Thomas Schutz. « Ce n’est pas monnaie courante au Liban, précise Cédric Toiron, cela va donc nous permettre de lancer cette formule par la formation et par les certifications pour que, in fine, nous puissions organiser des entraînements entièrement gérés par des jeunes ».

De plus, l’UNSS s’engage à ce que ces élèves intègrent une base de données et puissent ainsi être sollicités pour l’organisation des Jeux Olympiques de Paris 2024 et LA 2028. « Ils auront une attestation qui fera valoir les compétences développées dans leur parcours d’élève et nous savons que, pour les études supérieures, cela a du poids aujourd’hui. Les universités sont de plus en plus à la recherche de ce genre d’activités dans le cursus des élèves », assure le proviseur adjoint.

Pour finir, deux personnalités seront présentes pour parrainer l’événement : Rudy Gobert, basketteur international français et Jackie Chamoun Karembeu, skieuse internationale libanaise. « Jackie Chamoun Karembeu est une ancienne du Grand Lycée. Elle est contente qu’on ait mis l’accent sur les montagnes, termine Cédric Toiron. Pour elle, c’est important qu’on montre que le Liban est un pays, certes, méditerranéen mais avec, aussi, une vraie culture montagne. Elle sera là sur l’ensemble de l’évènement au plus près des jeunes ».