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Confinement: Quelle gestion? Quel accompagnement pour nos enfants?

Guide des psychologues en vidéo

En ces moments difficiles venus soudain bousculer notre quotidien, et par conséquent, générer chez nous tous un stress indéniable, il serait important de nous poser et de penser à notre quotidien familial durant cette période encore indéfinie de confinement. Comment nous organiser ? Quoi faire et quand ? Comment éviter les tensions d’ordre psycho-éducatif avec nos enfants, alors que beaucoup d’entre nous continuent de travailler depuis chez eux ?

Il ne s’agit pas aux parents de porter la lourde tâche « d’orchestrer des journées », et encore moins de créer une seconde école à la maison, ou une sorte de colonie de vacances ; mais juste d’assurer un minimum d’organisation qui satisfait, pour nous tous, un besoin fondamental de structure.

  • Etablir un programme « détendu et souple », (rituels et organisation temporelle des activités) pouvant être co-créé avec tous les membres de la famille, mais de façon à ce que les parents veillent sur sa régularité, garante de conflits et d’ennuis possibles.

 

  • Se retrouver dans le temps…et dans l’espace: d’une part, assurer à chaque membre de la famille un temps et un lieu de travail (ou de jeu pour les plus jeunes), où ils peuvent se retirer pour se ressourcer, assurer un rendement ou une efficacité minimum sur le plan scolaire, professionnel etc.

Et d’autre part, créer un lieu de retrouvailles, de partage et d’échange, où il est possible et acceptable de s’exprimer, de verbaliser ses angoisses et d’aborder les sujets conflictuels…

 

  • Accepter le fait que dans ce nouveau fonctionnement en cohabitation continue, l’écran gagne une place nouvelle, imposante, voire inévitable : en faire son allié pour mieux s’informer, mieux répondre aux questions des enfants en fonction de leur âge, outil audiovisuel qui se révèlera plus qu’utile lorsque basé sur des sources établies, fiables et scientifiques. Rester très vigilant à ne pas exposer les enfants à une surmédiatisation envahissante, nocive et qui de surcroît, est saturée d’informations toxiques et erronées.

Aux parents d’élèves de l’école maternelle (de 3 à 6 ans)

Afin de répondre au mieux, en ce temps de confinement, aux besoins psycho-éducatifs des plus jeunes, il s’agira :

–  de mettre en place pour vos enfants des actions qui favorisent la concentration ainsi que les divers niveaux de responsabilisation, en les faisant manipuler, participer à la vie de la maison et en compte de leur capacité d’attention très courte à ces âges :

  • 15 mn en PS
  • 20 mn en MS
  • 30 mn en GS

– de mettre en place des routines dans un emploi du temps qui prévoit des temps d’apprentissage, de jeux, de repas, de lever et coucher à des heures régulières.

– d’introduire des intervalles de relaxation et d’activités physiques car c’est un besoin essentiel pour l’enfant.

– de rester vigilant sur le temps d’exposition aux écrans, jamais sur le temps des repas, dans des moments accompagnés et sur un temps précis.

 

Aux parents d’élèves de l’école élémentaire (de 7 à 10 ans)

Pour les enfants de cet âge scolaire, pour qui l’activité est vitale, il s’agira donc de leur assurer ce minimum d’activité physique, intellectuelle et sociale (entre membres de la famille ou en appels- vidéo avec proches et amis), dans la mesure du possible. Ces activités peuvent être appliquées de façon plus ou moins flexible, en laissant des zones « quartier libre » pour laisser de la place aux improvisations, à la créativité et à l’amusement. Partager un film et en discuter plutôt que laisser longtemps nos enfants seuls face à leur écran. Cela sans oublier de prévoir des temps de détente, de communication, d’écoute et de régulation émotionnelle.

Mais, et pour finir, une règle d’or serait de respecter les temps spécifiques de chacun, de façon à ce que les enfants ne soient pas source de dérangement durant le temps de travail des parents. Ainsi, tous les besoins de chacun seront respectés et assouvis mais dans un minimum d’organisation temporelle. ​

 

Les adolescents enfin (de 11 à 18ans), peuvent traverser cette période de façon intense et complexe.

  • Mettre en avant un semblant de routine quotidienne et ne pas oublier les besoins physiologiques de la croissance chez l’adolescent : s’il dort beaucoup, c’est d’abord parce que son corps en a besoin. Il s’agira aux parents de veiller simplement, tout en restant flexibles, à ce que les heures de productivité et d’efficacité se fassent pendant la journée, et le repos pendant la nuit, afin de respecter le cycle chronobiologique de son corps.
  • S’intéresser à ce qu’il fait sur la toile quitte à y participer et devenir son partenaire de jeu s’il le veut bien. Les jeux vidéo ne sont plus si néfastes du moment qu’ils instaurent un moment de complicité inattendue avec l’adulte.
  • Par ailleurs, chez l’adolescent apparaît une ébullition des pulsions sexuelles qu’il est bien compliqué de contrôler. Pour lui, devoir gérer ce phénomène physique et émotionnel dans une grande proximité de ses parents représente quasiment leur pire cauchemar. La meilleure approche pour les parents serait donc de prendre soin d’éviter toute intrusion dans la vie privée du jeune, car à ce stade, c’est par sa distanciation qu’il se construit.
  • S’il se plaint d’être démotivé, ou de ne pouvoir se concentrer, proposer autre chose que « se mettre au travail ». Il existe en ligne de nombreux outils qui permettent à l’adolescent d’exercer ses capacités de concentration, de mémoire et de logique, des jeux éloignés du contenu scolaire proprement dit, mais qui restent une bonne stimulation intellectuelle de ses facultés.
  • Solliciter ses convictions humanitaires, l’inviter à se singulariser par sa créativité dans sa lutte communautaire pour la prévention et la protection des autres contre la propagation de la maladie. Certains pourrons créer une chanson ou un montage d’une vidéo collective, d’autres irons vers un DIY (Do-It-Yourself) pour réaliser soi-même par exemple des masques protecteurs à l’aide d’objets usuels etc.
  • Instaurer le dialogue et renforcer les liens : parler, discuter, échanger, analyser ensemble les informations reçues, leur fiabilité et leur signification à moyen-terme et long-terme. Peu importe les théories que les adolescents avancent, il s’agira d’accompagner leur pensée, leur conception du monde et de l’actualité, et de leur montrer qu’elle est bien reçue, à l’écart de toute idée préconçue.

Pour finir, les psychologues scolaires des Cycles respectifs restent à votre disposition pour accompagner votre enfant sur le plan psychoéducatif dans les difficultés qu’il pourrait rencontrer en cette période de confinement.

 

Pour le Service de Psychologie du GLFL :

Joe Acoury pour les Cycles I et II : PS-MS-GS- CP- CE1 (3 à 7 ans)

Les Mardis et Jeudis de 8h30 à 14h30 et les Vendredis de 9h à 13h à l’adresse joe.acoury@glfl.edu.lb

 

Alexandre Manoli pour le Cycle III : CE2-CM1-CM2 (7 à 11 ans)

Les Lundis et Mercredis de 8h30 à 14h30 à l’adresse alexandre.manoli@glfl.edu.lb

 

Maya Chehab pour le Collège et le Lycée : de la 6ème à la Terminale (11 à 18 ans)

Les Mardis et Vendredis de 12h à 17h à l’adresse maya.chehab@glfl.edu.lb