Accueilchevron_rightL’Olivier, Le petit journal du Grand Lycéechevron_rightnumérique, parcours éducatifs, primaire, secondairechevron_rightLes parcours éducatifs : le parcours numérique

 

Nous faisons suite à l’article qui vous a présenté le parcours éducatif * avenir et nous avons souhaité vous parler aujourd’hui d’un autre parcours, bien particulier au GLFL : le parcours numérique. Il ne fait pas partie des 4 parcours éducatifs officiels (avenir, PEAC, santé et citoyen), alors pourquoi est-ce que le GLFL a souhaité inclure un 5e parcours ? Nous interrogeons M. Christophe Navaux, enseignant formateur du second degré en mathématique et NSI (Numérique et Sciences Informatiques), et Mme Diala Mallah, enseignante de grande section et référente numérique au sein de l’établissement. 

L’O : En quelques phrases simples : qu’est-ce que le parcours numérique ?

D.M. : Le parcours numérique est une initiative mise en place par le GLFL pour offrir aux élèves un cheminement spécifique axé sur les compétences numériques et les technologies de l’information. Bien qu’il ne fasse pas partie des quatre parcours éducatifs officiels, le GLFL a créé ce parcours pour répondre aux besoins croissants des élèves dans le domaine numérique et les préparer à l’évolution rapide du monde numérique. L’idée était de mettre en place un parcours qui garantit une continuité et une progression qui vise à développer les compétences en programmation, en informatique et en utilisant les outils numériques de manière efficace et responsable. 

Développer les compétences numériques des élèves, c’est-à-dire, d’abord, leur enseigner la citoyenneté numérique, en développant l’esprit critique et renforçant l‘éducation aux médias et à l’information ; ensuite, leur transmettre un socle de compétences numériques renforcées ; enfin, promouvoir l’attractivité des spécialités et baccalauréats menant aux métiers du numérique.

C.N. : Nous sommes partis du constat que les élèves et futurs citoyens sont régulièrement confrontés à l’utilisation du numérique (que ce soit dans une sphère personnelle ou professionnelle) avec une maîtrise de compétences liées aux sciences informatiques.

Ce constat puis l’existence de Pix (service public en ligne pour évaluer, développer et certifier ses compétences numériques tout au long de la vie) a permis de construire un parcours cohérent ressemblant à un des 4 parcours officiels (même principe, même ordre d’idée). Ce parcours numérique va être transversal de la petite section à la terminale.

 

L’O : Commence-t-il vraiment dès la petite section? Comment peut-on parler de numérique en maternelle ?

D.M. : En maternelle, l’usage des outils numériques est effectué d’une façon ponctuelle mais régulière pour concourir à la construction de compétences. Il ne s’agit pas d’une « séquence numérique » à proprement parler. 

D’ailleurs le numérique ne doit jamais se subsister à la relation humaine, l’enseignant(e) pilote les apprentissages au sein de la classe, pose un cadre rigoureux qui s’applique également à l’usage des outils numériques. Les manipulations réelles et concrètes sont indispensables. 

Par exemple pour l’attendu « commencer à écrire seul » les élèves découvrent en utilisant divers supports (livres, albums, affiches, lettres, messages électroniques, étiquettes, …). Puis l’enseignant(e) explique la correspondance des 3 écritures à travers des jeux de manipulation. Les élèves s’exercent alors à des transcriptions de mots et de phrases en les saisissant sur l’ordinateur de la classe. Les élèves travaillent en binôme et découvrent le lien entre l’oral et l’écrit : l’un nomme les lettres et montre et le second cherche sur le clavier, ils vérifient ensemble sur le clavier, puis sur l’écran et enfin sur la version imprimée. 

CN : L’idée est de faire entrer l’élève dans ce parcours numérique avec par exemple la mise en place d’un « doudou » numérique ou la programmation d’un robot qui dans ce cadre va réaliser une tâche. Et là, l’enfant sous forme de jeu va être confronté à ce monde numérique. D’une part dans la partie programmation mais aussi dans l’utilisation de l’outil numérique, c’est aussi le moment où il découvre la machine, le numérique, la tablette ou l’ordinateur. Il y a des interfaces clavier, souris qui sont évidemment adaptées à son âge qui rentreront dans ce cadre.

 

L’O : Quelles sont les différentes réalisations qui ont été mises en place depuis la création de ce parcours et dont vous êtes fiers ?

CN : D’une part le fait qu’il prend vraiment naissance dès la petite section avec l’utilisation bluebot, beebot ou escarbot et puis qu’il est mené jusqu’en classe de terminale. Au bout de la chaîne à partir de la première, nous avons la spécialisation NSI (spécialité Numérique, et Sciences Informatiques) qui est mise en place depuis 2018. Nous avons aussi le laboratoire de l’Intelligence Artificielle avec une trentaine d’élèves qui travaillent régulièrement sur les problématiques liés à cette science. À noter que tout ceci a commencé bien avant le tsunami de TchatGPT. Ensuite il est intéressant de noter la mise en place des cours de « computer science » dès le début du cycle 4 (5e) destinés à tous les élèves de 5e et 4e et l’année prochaine nous espérons le diffuser en 3e.

Ne pas oublier « La nuit du code », le GLFL est aussi moteur puisqu’il pilote avec l’aefe et l’IRF (Institut National de Formation) cette compétition liée au coding durant laquelle les élèves ont 6h pour réaliser un jeu.

D.M. : Pour la 2ème année, un défi coding mlf est proposé aux établissements du réseau. C’est un projet innovant qui propose 3 défis comportant chacun 3 missions différentes avec un niveau de difficulté ascendant.

  • Un défi niveau maternelle, un défi réalisable en activités débranchées puis avec la Beebot.
  • Un défi débranché Cycle 2 sur quadrillage dans la cour de récréation puis sur TBI et papier
  • Un défi scratch CM1-CM2-6ème, un game pack avec 3 niveaux différents faisant appel à la créativité et à l’imagination des élèves.

 Ce projet a été une occasion unique pour les élèves de s’initier à la programmation, de développer leurs compétences en programmation tout en mettant en pratique leur créativité.  4 écoles, 45 classes (dont 28 du GLFL) ont été inscrites cette année.

 

 

 

 

L’O : Comment le parent peut-il aider pour la mise en place, le suivi, la continuité de ce parcours ?

CN : Tout d’abord à travers l’évaluation Pix et la certification Pix en encourageant régulièrement leurs enfants à progresser puisque les compétences Pix sont complètement individualisées et permettent de suivre la progression de l’élève. C’est intéressant de pouvoir amener son enfant à monter en compétence par ce biais. 

Et aussi, paradoxalement, en gérant le temps d’écran de leurs  enfants notamment des plus petit. Cela me paraît fondamental. Bien sûr il faut que les parents alertent aux dangers que l’on peut rencontrer avec ce type de médias (les réseaux sociaux etc.). Ce n’est pas anodin si les inscriptions sont autorisées uniquement à partir de 13 ans. Donc soyons tous vigilants. 

Il faut que parents et éducateurs s’entraident à la gestion du temps d’écran. Même durant « La nuit du code » nous avons imposé un moment de déconnexion : pendant une demi-heure les enfants sont invités à faire autre chose que d’être fasse à un écran. Et cela se fait par le biais d’activités débranchées.  Les sciences informatiques et le parcours numérique s’inscrit aussi de manière débranchée. On peut faire des sciences informatiques sans être branchés tout le temps : réfléchir à comment la machine communique, comment elle fonctionne etc. cela fait partie aussi du parcours numérique !

 

*Comme son nom l’indique, un parcours éducatif est un chemin parcouru, par étapes, par l’élève, tout au long de sa scolarité. Un chemin qui sera guidé et renseigné par l’école pour assurer que chaque élève arrive à la fin de sa scolarité en ayant acquis toutes les connaissances et les apprentissages nécessaires à chaque parcours. Chaque parcours est lui-même multi-disciplinaires et se construit sur plusieurs années. Chaque parcours fait l’objet d’une programmation intégrée à l’organisation pédagogique de l’établissement. Et c’est là le rôle de l’école dans ses parcours : assurer ces chemins que les élèves doivent emprunter.