Accueilchevron_rightL’Olivier, Le petit journal du Grand Lycéechevron_rightCongrès mlfmonde 2019

Près de cinq cents personnes du réseau de la Mission laïque française ont participé au congrès annuel de l’association, à la Cité internationale universitaire de Paris, du 6 au 8 avril. Entre séances plénières, tables-rondes, débats et ateliers, le congrès était animé par le directeur général de la Mission laïque française, Jean-Christophe DEBERRE, des chercheurs, des pédagogues et des universitaires de renom. De retour de ce rendez-vous, Brice Lethier, proviseur du GLFL, revient sur les temps forts de cette rencontre dont le thème était cette année : « Accueillir l’enfant, accompagner l’élève, bâtir une culture d’établissement ».

Quel est l’objectif d’une telle rencontre ?

Les congrès annuels de la Mission laïque française sont des temps forts de réflexion, de rencontres et d’échanges, d’information et de formation pour les acteurs du réseau Mlf-Monde. Nous nous y rendons en délégation. Cette année Monsieur Toiron, proviseur adjoint, Madame Vandromme, directrice du primaire, Monsieur Salloum, directeur adjoint libanais, ont également participé à l’évènement. La mobilisation est à la hauteur de son importance.

« Chaque congrès axe les échanges sur un thème particulier. Il y a trois ans le thème était «l’attractivité de l’enseignement français à l’étranger », l’année dernière nous nous sommes interrogés sur « la pédagogie laïque », cette année, « l’accompagnement des élèves et la culture d’établissement » nous ont mobilisés.  Le travail s’organise autour de conférences, d’ateliers, mais les temps de discussion et d’échange informel avec des collègues de la planète entière ont également toute leur importance. Ces congrès nous font « lever le nez du guidon » parce que nous réfléchissons à des questions éducatives d’une grande portée qui interrogent le système éducatif, le fonctionnement des établissements et notre manière de travailler. » Ils sont également l’occasion de prises de contact pour des projets à venir.

 

Y a-t-il eu des nouveautés dans l’organisation du congrès 2019 ?

Le format a évolué à l’image de ce qu’est la Mission laïque française, c’est-à-dire une association capable de réflexion sur elle-même, d’évolution et d’adaptation. Ont participé à ce congrès les chefs d’établissements, les directeurs d’école mais aussi des professeurs, des élèves et des parents. Ainsi, chaque conférence qui apportait sa part de connaissances et d’éléments pour la réflexion, était immédiatement suivie d’une table ronde avec un panel formé de parents et de professionnels de la Mlf qui interrogeait le conférencier. Cette diversité des points de vue et des interrogations a enrichi le débat.

Par ailleurs, des élèves porteurs de projets ont été associés à l’événement. « Cette année, les élèves web-reporters ont couvert le congrès. Deux de ces élèves venaient du Grand Lycée. Ils étaient accompagnés par Claudia Bou Farhat, professeure documentaliste et responsable de notre web-radio. Cette participation des élèves et des parents a été notamment saluée par le directeur général de la Mlf dans sa conclusion. »

 

Quels conférences et ateliers vous ont particulièrement marqué ?

« Riedulab (Reimafine Education Lab), bureau d’étude espagnol associé à la Mlf, a présenté les douze évolutions actuelles et majeures des systèmes éducatifs parmi lesquelles le développement de l’apprentissage par l’expérience, l’évolution du travail des enseignants vers un travail en équipe et par projets, le développement d’une pédagogie qui se construit à partir des centres d’intérêt des élèves, le fait d’envisager l’école comme communauté d’apprentissage mais aussi comme une communauté affective, la place grandissante de l’inter et de la transdisciplinarité dans l’enseignement, l’apprentissage envisagé comme processus global intégrant la dimension développement personnel de l’élève…. Autant d’évolutions qui ne peuvent que susciter la réflexion et interroger notre pratique actuelle et la faire évoluer. »

« La seconde conférence qui m’a le plus marqué est sans doute celle d’Eric Prairat, philosophe de l’éducation, qui a communiqué sur la posture professionnelle. Mais je vous invite à aller sur le site de la Mlf pour accéder à ces conférences ainsi qu’à celles de Pascale Toscani, docteure en psychologie cognitive, qui a présenté un travail sur les neurosciences éducatives, ou celle de Magdalena Kohout-Diaz, professeure des universités en sciences de l’éducation, qui s’est intéressée à l’École inclusive. La liste n’est pas exhaustive. »

 

Quelles suites avez-vous déjà données aux rencontres faites à cette occasion ?

« Ce séminaire remarquable par sa problématique et la qualité des intervenants nous nourrit intellectuellement. Il nous donne également des pistes pour agir l’année suivante. Lors du dernier congrès de Deauville, il y a eu une conférence animée par Eric Debarbieux, spécialiste français du climat scolaire, conférence à la suite de laquelle nous l’avons approché, Madame Pardo et moi, pour lui demander d’intervenir au Grand Lycée. C’est lui qui a mené l’enquête sur le climat scolaire. Cette même année, à Deauville, Ange Ansour a présenté le projet « les Savanturiers » qui a été déployé cette année dans le réseau Mlf Liban met au Grand Lycée en particulier. De nouveaux contacts ont été pris cette année à Paris, pour des projets à déployer l’année prochaine.

*Toutes les conférences du dernier congrès sont accessibles sur le web : http://congres.mlfmonde.org/paris2019